FEAGA

291,09 milliards

Fonds européen agricole de garantie (subventions et aides aux agriculteurs)

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DG / Agences responsables AGRI | Autorités nationales et régionales

Fonds ruraux - particularités

Le Fonds européen de garantie agricole Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) fait partie, avec le FEADER, des fonds mettant en œuvre la politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne. Ces fonds, et en particulier le FEAGA, suivent des logiques particulières qui sont spécifiques à ce domaine particulier des politiques communautaires.

L’objectif du FEAGA est d’accorder des subventions et des aides aux agriculteurs et aux acteurs ruraux par le biais d’un processus différent de celui des autres fonds et programmes de l’UE. Il s’agit d’un fonds géré indirectement par les États membres (gestion partagée).

Le FEAGA a une philosophie et un mode de gestion particuliers. Nous fournissons en cette section dans un souci d’exhaustivité et de cohérence avec ce qui a été fait pour les programmes européens, une analyse des principales caractéristiques du FEAGA.

Nous fournissons également une discussion plus spécifique sur l’allocation des fonds du FEAGA en Italie dans la section sur les fonds ruraux.

Bénéficiaires potentiels

Agriculteurs, fermes, producteurs et acteurs du monde agricole et rural.

Description et objectifs

La politique agricole commune (PAC) politique agricole commune (PAC) est l’un des principaux postes de dépenses du budget de l’UE. Le FEAGA (Fonds européen agricole de garantie) est l’un des fonds européens les plus importants financièrement (son budget total est supérieur à celui du FEDER et d’Horizon Europe). Comme expliqué ci-dessus, sa dynamique de fonctionnement diffère de la logique des autres programmes et fonds européens. Le FEAGA est un fonds de soutien :

La PAC dans son ensemble se compose de ces deux volets, financés par le FEAGA, et d’un troisième volet ( volet 3 – développement rural ) financé par le FEADER. Les volets 1 et 2, financés par le FEAGA, représentent environ trois quarts du budget total de la PAC. La PAC, mise en œuvre depuis 1962, est l’une des politiques les plus « historiques » de l’Union européenne. Il poursuit les objectifs suivants :

  • soutenir les agriculteurs et améliorer la productivité agricole en garantissant un approvisionnement stable en denrées alimentaires à des prix abordables ;

  • protéger les agriculteurs de l’UE afin qu’ils puissent bénéficier d’un niveau de vie raisonnable ;

  • contribuer à la lutte contre le changement climatique et à la gestion durable des ressources naturelles ;

  • préserver les zones rurales et les paysages dans l’ensemble de l’UE ;

  • maintenir l’économie rurale en vie en favorisant l’emploi dans l’agriculture, les industries agroalimentaires et les secteurs associés.

Les raisons qui sous-tendent la PAC et le FEAGA et leur importance financière pour le budget de l’UE sont multiples :

  • La production alimentaire est essentielle à la subsistance et à l’indépendance de l’Union ;

  • Les revenus des agriculteurs sont inférieurs d’environ 40 % à ceux des non-agriculteurs ;

  • L’agriculture est soumise à des incertitudes climatiques et météorologiques et à une forte concurrence internationale ;

  • Par conséquent, les approvisionnements agricoles sont soumis à d’importantes fluctuations en termes de quantité et de prix ;

  • La qualité du secteur alimentaire est cruciale en termes de santé publique ;

  • Les activités des agriculteurs ont (pour le meilleur et potentiellement pour le pire) un impact important sur la préservation des environnements naturels, des sols, des ressources en eau et de la biodiversité.

La PAC, et avec elle le FEAGA, a fait l’objet d’un processus de réforme majeur. Au cours de la période de deux ans 2021-2022, un  règlement transitoire qui prolonge les règles déjà appliquées au cours de la période précédente de sept ans (2014-2020). À partir de 2023, un nouvelle PAC (détails à la fin de ce chapitre).

Types d'actions et de projets

Le FEAGA est un fonds de subvention géré par les États membres (gestion partagée) : les règles de fonctionnement sont définies au niveau européen, mais chaque pays est responsable de la mise en œuvre. En particulier, les administrations nationales sont responsables de la gestion et du contrôle des aides aux revenus des agriculteurs dans leur pays. Comme nous l’avons déjà mentionné, le FEAGA finance deux volets de la PAC.

Dans le cadre de Volet 1 – Aide au revenu le FEAGA fournit aux agriculteurs et aux exploitations agricoles un « paiement direct », qui est à son tour organisé en quatre canaux principaux :

  • Paiements de base. Chaque année, les agriculteurs introduisent une demande d’aide dans laquelle ils déclarent toutes les parcelles agricoles de leur exploitation. Le paiement effectif est versé aux agriculteurs actifs sur la base de l’activation des droits au paiement détenus et calculés en fonction des hectares admissibles déclarés par eux ;
  • Paiements pour l’écologisation. Ce type de paiement soutient les agriculteurs qui adoptent ou maintiennent trois pratiques bénéfiques pour l’environnement (en particulier pour les sols, les écosystèmes et la biodiversité) : la diversification des cultures, le maintien des prairies permanentes et le maintien de portions de terres (surfaces d’intérêt écologique) consacrées à des cultures favorables à la biodiversité (arbres, haies ou jachères) ;
  • Paiements pour les jeunes agriculteurs. Les jeunes agriculteurs bénéficient d’une aide supplémentaire (pour laquelle les États membres doivent constituer une réserve et définir des critères spécifiques) ;
  • Régimes complémentaires facultatifs. Il existe des régimes spécifiques supplémentaires et des critères de paiement pour soutenir les petits agriculteurs (régime simplifié), aux petites et moyennes exploitations (paiement redistributif), les agriculteurs exerçant leur activité dans des zones soumises à l contraintes naturelles et les secteurs en difficulté qui revêtent une importance particulière pour des raisons économiques, sociales ou environnementales (support couplé en option).

Dans le cadre du Volet 2 – Mesures de marché le FEAGA finance des mesures visant à stabiliser les marchés agricoles, à prévenir l’aggravation des crises, à stimuler la demande et à aider les secteurs agricoles de l’UE à mieux s’adapter aux changements du marché. Les mesures de marché sont à leur tour organisées en trois canaux principaux :

  • Intervention publique. Cette forme d’intervention vise à empêcher les prix de tomber à des niveaux excessivement bas et est mise en œuvre pour certains secteurs particulièrement exposés aux fluctuations des prix : blé, blé dur, orge et maïs, riz, viande bovine, beurre et lait écrémé en poudre. Il peut être mis en œuvre par le biais d’un mécanisme de prix fixe (défini par l’UE pour éviter qu’il ne tombe en dessous d’un niveau durable) ou par le biais d’appels d’offres (les produits sont achetés et stockés par les gouvernements ou les agences des pays de l’UE à un prix prédéterminé, pour être revendus ultérieurement dans de meilleures conditions de marché) ;
  • Stockage de produits par le secteur privé. Lorsque les prix du marché sont bas, l’UE peut aider les opérateurs du secteur privé à supporter les coûts de stockage de leurs produits pendant un certain temps afin de réduire temporairement l’impact d’une offre excédentaire. Il peut être appliqué au sucre blanc, à l’huile d’olive, à la viande de bœuf, au beurre, au fromage et au lait écrémé en poudre, à la viande de porc, de mouton et de chèvre et aux fibres de lin ;
  • Mesures exceptionnelles, mises en œuvre pour éviter et/ou atténuer les conséquences d’une baisse soudaine des prix, due à divers facteurs (déséquilibre du marché, perte de confiance des consommateurs due à l’existence de risques pour la santé publique, animale ou végétale, ou d’autres problèmes spécifiques) ;
  • Régimes d’aide pour des secteurs spécifiques (fruits et légumes, vin, huile d’olive, apiculture, houblon). Ils visent à améliorer la capacité des secteurs agricoles de l’UE à s’adapter aux conditions du marché et à accroître leur compétitivité et leur durabilité ;
  • Ce volet comprend également un programme de promotion d’une d’une alimentation saine dans les écoles pour une plus grande consommation de de fruits et légumes frais et de de lait .

Principales innovations

Comme nous l’avons déjà mentionné, le règlement actuel est passé par une phase de transition. phase transitoire (2021-2022) et le lancement opérationnel d’une « nouvelle PAC à partir de 2023. Les principales nouveautés de la « nouvelle PAC » sont les suivantes :

  • Les l’accent mis sur neuf objectifs clés Il s’agit notamment de garantir un revenu agricole suffisant, d’accroître la compétitivité, d’améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne de valeur, de lutter contre le changement climatique, de protéger l’environnement par une utilisation durable des sols, de l’eau et de l’air, de préserver les paysages et la biodiversité, d’accompagner le changement de génération, de développer des zones rurales dynamiques, de protéger la qualité des denrées alimentaires et la santé ;
  • Élaboration de plans stratégiques nationaux de la PAC afin d’intégrer l’aide au revenu, les mesures de marché et le développement rural dans une vision stratégique unique (conformément aux neuf objectifs susmentionnés et aux spécificités et besoins de chaque pays). Ces plans permettront également une plus grande cohérence avec le Green Deal européen, la stratégie européenne pour la biodiversité et le programme «  De la ferme à la fourchette  » ;
  • La poursuite d’un engagement « vert » plus cohérent dans le cadre de la politique agricole commune, par le biais de conditions environnementales plus strictes pour l’accès au régime de subventions et d’incitations et d’allocations accrues pour les pratiques respectueuses de l’environnement et du climat ;
  • Une plus grande attention au principe d’équité dans l’utilisation des ressources de la PAC, en accordant une plus grande attention aux petites et moyennes exploitations, aux jeunes agriculteurs et à l’égalité des sexes, à la définition correcte des « agriculteurs actifs », aux conditionnalités sociales et au respect des normes en matière d’emploi, ainsi qu’à la convergence des niveaux d’aide fournis dans les différents États et régions d’Europe ;
  • Mettre davantage l’accent sur la compétitivité du secteur agricole, par des règles visant à améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne de valeur et sur le marché, par l’orientation du secteur agricole vers la compétitivité du marché, par l’allocation de réserves pour faire face à d’éventuelles crises et par des mesures spécifiques pour certains secteurs (par exemple, le vin).